Vous souhaitez placer votre argent sur un contrat d’assurance-vie et vous vous demandez quel sera le montant capitalisé au bout de plusieurs années ?
Pour calculer ce montant, vous devez vous munir :
- De la durée prévisionnelle du placement ;
- Du rendement espéré de votre assurance-vie ;
- Des sommes placées à l’ouverture et chaque mois.
Voici comment anticiper la capitalisation de votre placement en assurance-vie, en tenant compte de plusieurs facteurs, y compris les frais et la fiscalité.
Le simulateur d’assurance-vie en ligne
L’horizon de placement de votre assurance-vie
En fonction de votre projet : se constituer une épargne, placer pour sa retraite ou ses enfants… vous devrez considérer votre placement sur une certaine durée.
Sachez que plus la durée est longue et plus les gains seront exponentiellement importants. En effet, les rendements fonctionnent selon la mécanique des intérêts composés.
Le rendement de l’assurance-vie
Il existe deux types de fonds que vous pouvez loger au sein de votre contrat d’assurance-vie : les fonds euros et les unités de compte.
Les fonds euros ont l’avantage d’avoir une valeur garantie par l’assureur. Autrement dit, vous êtes sûr de ne pas perdre d’argent lorsque vous placez votre capital sur des fonds euros. L’inconvénient majeur est le rendement, qui est très bas. En 2022, le rendement moyen des fonds euros était de 1,5% net. Les unités de compte présentent des caractéristiques très différentes, en fonction de la politique de gestion du gérant du fonds. Certains sont positionnés sur des actifs peu risqués, comme les obligations court-terme ou l’immobilier. D’autres s’exposent sur des valeurs cotées en bourse assez volatiles.
C’est à vous ou à votre conseiller financier de faire un choix opportun et construire une allocation sur-mesure pour votre assurance-vie. Cette allocation d’assurance-vie dépendra beaucoup de la durée de placement et de votre profil de risque. Globalement, les rendements nets espérés (non garantis) sur nos contrats d’assurance-vie sont les suivants :
- Profil sécurisé : environ 1% ;
- Profil prudent : environ 3% ;
- Profil équilibré : environ 5% ;
- Profil dynamique : supérieur à 6%.
En outre, il est crucial d’ajouter à vos critères les frais de gestion qui peuvent impacter significativement la performance finale de votre placement en assurance-vie. Ces frais peuvent varier d’un contrat à l’autre et sont généralement compris entre 0,5% et 3% par an. Prendre en compte ces coûts vous permettra de mieux évaluer l’efficacité de votre investissement.
Les sommes placées sur l’assurance-vie
Vous pouvez effectuer un versement initial lors de l’ouverture de votre contrat d’assurance-vie.
Si vous placez votre capital sur le long-terme et que vos fonds sont relativement dynamiques, il peut être opportun de le compléter par des versements mensuels. Cela vous permettra d’acquérir des fonds à des prix décotés lors des baisses sur les marchés financiers.
La fiscalité de l’assurance-vie
Les rendements complétés dans le simulateur d’assurance-vie sont nets de fiscalité. Cela signifie que le taux renseigné prend en compte la fiscalité.
Pour l’assurance-vie, les taxes dépendent des fonds et de la durée d’investissement. Elles sont dues uniquement lors du retrait.
Si vous investissez sur une durée inférieure à 8 ans, vous devrez vous acquitter des impôts et des charges sociales pour un montant total de 30% (PFU, aussi appelé flax-tax).
Ce taux de 30% s’applique sur les intérêts générés. Autrement dit, si vous retirez 1 000€ qui se composent de 800€ de capital et de 200€ d’intérêts, les 30% s’appliqueront uniquement sur les intérêts. Votre retrait sera donc de 1 000€ – 200€ x 30% = 940€ après paiement des impôts et des charges sociales (CSG CRDS).
Si vous êtes suffisamment patient et que vous attendez 8 ans après l’ouverture de votre contrat pour faire les premiers retraits, vous serez exonéré d’impôts sur la part de plus-values supérieure à 4 600€ annuel (9 200€ pour un couple). Au-delà de cet abattement, vous devrez vous acquitter de 7,5%.
Par exemple, si vous retirez 100 000€ après 8 ans et que cette somme se compose de 80 000€ de capital et de 20 000€ d’intérêts et de plus-values :
- Exonération d’impôt sur les premiers 4 200€
- Imposition à 7,5% sur 15 800€
Soit un retrait net d’impôts de 100 000€ – 15 800€ x 7,5% = 98 815€.
Notez que si l’investisseur le peut, il est préférable de faire le retrait sur plusieurs années. En effet, l’abattement est annuel. Il se recharge donc chaque année après avoir été consommé.
Dans tous les cas, les prélèvements sociaux sont dus sont les unités de compte. Les prélèvements sociaux étant payés chaque années sur les fonds en euros.
Les frais de gestion et les autres frais
Dans le cadre d’un placement en assurance-vie, il est important de considérer non seulement les rendements, mais aussi les frais associés. Au-delà des frais de gestion annuels, certains contrats peuvent inclure des frais d’entrée, des frais d’arbitrage en cas de modification de l’allocation de vos fonds, et des frais de sortie en cas de retrait anticipé. Comprendre et anticiper ces coûts vous permet de mieux choisir le contrat qui sera le plus adapté à vos objectifs.
Convertir une assurance-vie en rentes viagères
Si vous possédez déjà une assurance-vie correctement capitalisé, il peut être intéressant de demander à l’assureur de convertir ce capital en rentes viagères.
De cette manière, vous vous assurerez d’une rente mensuelle jusqu’à la fin de vos jours. Demander la conversion de son capital en rentes est donc une manière de financer sa longévité car vous êtes assuré de percevoir une rente et, ainsi, de ne pas manquer de capital.
Pour calculer votre rente, l’assureur va estimer votre espérance de vie selon une table de mortalité et appliquer un taux d’actualisation et de capitalisation.
En outre, vous pouvez estimer le montant de votre rente en ligne à l’aide de simulateurs spécialisés. Ces outils prennent en compte divers paramètres comme votre âge, votre capital initial et les taux de rendement espérés. Ils sont une manière facile et rapide de visualiser votre future rente.
Comment sont fiscalisées les rentes viagères ?
Les rentes viagères sont des revenus soumis aux prélèvements sociaux.
La part de la rente soumise à fiscalité dépend de l’âge du souscripteur lors de la conversion :
- 70% si le souscripteur a moins de 50 ans ;
- 50% si le souscripteur a entre 50 ans et 59 ans ;
- 40% si le souscripteur a entre 60 ans et 69 ans ;
- 30% après 70 ans.
La rente ainsi abattue entre dans le calcul du revenu global de l’assuré. La rente est donc fiscalisée au taux marginal d’imposition.
En savoir plus sur le simulateur d’assurance-vie
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