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Placement trésorerie entreprise : où investir ses liquidités ?

La gestion optimale de la trésorerie est vitale pour toute entreprise, car elle impacte directement sa stratégie financière. Une trésorerie excédentaire non investie risque de perdre de sa valeur à cause de l’inflation et de ne pas générer de revenus. Il est donc essentiel de savoir où et comment investir ces excédents pour maximiser les rendements tout en contrôlant les risques.

Prendre en compte l’horizon de placement, le niveau de risque acceptable et la liquidité nécessaire est essentiel. Les besoins varient selon les entreprises, certaines cherchant à sécuriser des fonds à court terme tandis que d’autres visent la croissance à moyen ou long terme. Nous examinerons les meilleures options, incluant les comptes à terme, les marchés financiers, et les SCPI, pour faire fructifier votre trésorerie.

Une gestion efficace peut transformer votre trésorerie en un atout, réduisant les coûts d’opportunité et générant des revenus supplémentaires. Suivez notre guide pour découvrir comment optimiser votre trésorerie d’entreprise.

La notion de fonds de roulement de l’entreprise

Ce n’est pas parce que vous avez de l’argent sur les comptes de votre entreprise que vous pouvez tout placer d’un coup. Bien au contraire.

Que ce soit pour une entreprise ou un particulier, la logique est la même : vous devez différencier deux choses.

L’argent qui rentre tous les mois et les dépenses contraintes immédiates. La différence est positive ? Bonne nouvelle, votre entreprise gagne de l’argent !

Le stock d’argent déjà constitué et comment il sera utilisé. Notamment sur vos engagements financiers à moyen et long-terme. Si vous devez utiliser une partie de cet argent dans les 3 ans à venir ? On oublie l’optimisation : laissez-la sur un compte-courant ou un simple compte à terme. Vous pourrez par contre affecter l’autre partie sur de l’investissement un peu plus long-terme.

Voilà.

A ce stade, vous avez donc une vision plus claire du fonds de roulement de votre entreprise et vous êtes capable de dire :

  • Combien votre entreprise peut placer chaque mois (ou trimestre, semestre, an… tout dépend de la périodicité sur laquelle vous travaillez)
  • Combien d’argent peut être placé sur 3, 5 ou 10 ans.

Pourquoi est-ce réellement important ?

Parce que vouloir plus de rendement, c’est accepter d’investir sur des supports sans garantie en capital (et donc de subir des moins-values, surtout à court-terme). Ou accepter un blocage des fonds, période durant laquelle vous ne pourrez pas récupérer votre mise.

Comptes à terme : Sécurité et prévisibilité

Les comptes à terme sont les premiers placements ouverts par les entreprises. Si ils répondent bien à des besoins court-terme pour gérer la trésorerie de la société, ils sont très peu rémunérateurs.

Qu’est-ce qu’un compte à terme?

Un compte à terme, ou dépôt à terme, est une forme de compte d’épargne où l’on place son argent auprès d’une institution financière pour une période fixe. En contrepartie, vous bénéficiez de taux d’intérêt plus avantageux que ceux offerts par les comptes d’épargne traditionnels.

Ce type de compte exige un dépôt initial unique à l’ouverture, et l’argent déposé reste inaccessible pendant la durée convenue, pouvant varier d’un mois à plusieurs années. Les intérêts sont habituellement payés en fin de contrat, excepté pour les comptes à taux variable ou progressif, où ils peuvent être capitalisés et versés périodiquement.

Avantages pour les entreprises

Opter pour un compte à terme présente de multiples bénéfices pour les entreprises cherchant à optimiser leur gestion de trésorerie de façon sécurisée et prédictible. Cela inclut l’accès à des taux d’intérêt favorables, augmentant potentiellement les revenus de l’entreprise sans risques significatifs. La durée du placement étant modulable, cela offre une gestion de trésorerie adaptable aux besoins spécifiques de l’entreprise.

De plus, les comptes à terme sont souvent exempts de frais de gestion, minimisant ainsi les dépenses pour l’entreprise. Cela signifie que les gains générés par le placement ne sont pas diminués par des coûts additionnels.

Considérations à prendre en compte

Avant d’ouvrir un compte à terme pour votre entreprise, il est essentiel de réfléchir à plusieurs éléments. La durée du placement doit être alignée sur les exigences de liquidité de l’entreprise. Une rupture anticipée du contrat peut entraîner des pénalités, affectant le rendement total.

Il est aussi important de se renseigner sur la fiscalité des intérêts, qui sont assujettis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, impactant ainsi la rentabilité nette du placement.

Enfin, comparer les propositions de différentes institutions financières est conseillé pour sécuriser le meilleur taux et les conditions les plus favorables à votre contexte financier.

Si vous souhaitez placer de l’argent sur un horizon supérieur à 3 ans, je vous présente les autres solutions qui s’offrent à vous.

Investissements en marché financier : Bourse, Obligations, Fonds

Vous avez besoin de placer votre argent sur 5 ans ? Ou plutôt sur 10 ans dans d’autres cas ?

Vous êtes frileux et ne voulez prendre aucun risque ? Ou vous ne craignez pas de voir vos liquidités faire les montages russes pour gagner plus in fine ?

L’idée serait donc d’investir dans la bourse pour dégager de la performance.

Options de placements en actions et obligations

Les marchés financiers proposent une multitude d’options d’investissement, particulièrement attractives pour les entreprises désireuses d’optimiser leur trésorerie. Parmi celles-ci, les actions et les obligations se distinguent comme des choix prédominants, chacun s’adressant à des profils d’investisseurs spécifiques.

Les actions confèrent une part de propriété dans une société et promettent un potentiel de croissance significatif. Toutefois, elles comportent une part de volatilité supérieure. À l’opposé, les obligations représentent des prêts à l’émetteur, offrant des retours fixes sur une période définie, généralement avec un niveau de risque moindre.

La performance des actions et d’en moyenne 8% par an ces dernières décennies :

Mais à court-terme, comme dit plus haut, les performances sont plus incertaines :

Lorsque vous acquérez une obligation, vous prêtez des fonds à une entité, qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un gouvernement, en échange d’intérêts périodiques et du remboursement du principal à l’échéance.

Les obligations peuvent être émises tant par des entités gouvernementales que corporatives, variées selon leur durée, taux d’intérêt, et degré de risque. Les obligations d’État sont souvent perçues comme les plus sécuritaires, alors que celles émises par les entreprises peuvent proposer des rendements plus attrayants, mais avec un risque plus élevé.

Fonds de placement et OPCVM

Opter pour des fonds de placement ou des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) constitue une stratégie d’investissement permettant de diversifier son portefeuille tout en limitant les risques. Ces véhicules d’investissement regroupent divers actifs financiers, tels que des actions et des obligations, sous la gestion d’experts financiers.

Les OPCVM offrent l’avantage d’une gestion professionnelle et d’une répartition des risques optimisée, ce qui s’avère particulièrement bénéfique pour les investisseurs ne disposant pas de l’expertise nécessaire pour gérer directement leurs investissements. En outre, ces fonds donnent accès à un éventail étendu d’actifs, favorisant ainsi la stabilité des rendements et la réduction de la volatilité.

Évaluation du risque et du rendement

Identifier le bon équilibre entre risque et rendement est essentiel dans le domaine des investissements financiers. Actions et obligations offrent des perspectives différentes : si les premières peuvent être plus volatiles avec un potentiel de rendement élevé, elles comportent aussi un risque accru de perte en capital. Les obligations, quant à elles, proposent des retours fixes et une plus grande stabilité, bien que leur rendement puisse être impacté par les fluctuations des taux d’intérêt et l’inflation.

Il est essentiel de prendre en compte le risque de crédit, surtout pour les obligations corporatives. Une augmentation des taux d’intérêt ou des difficultés financières de l’émetteur peut réduire la valeur des obligations. Par ailleurs, l’inflation peut diminuer la valeur réelle des intérêts reçus, un facteur important dans l’évaluation globale de l’investissement.

Qu’est-ce qu’un contrat de capitalisation et pourquoi investir avec ?

Le contrat de capitalisation est une enveloppe fiscale « fourre-tout ». On peut y mettre de nombreuses classes d’actifs différentes, comme :

  • Les actions cotées en bourse (la Bourse)
  • Les obligations (les dettes d’État et d’entreprise)
  • Des OPCVM
  • De l’immobilier
  • Des métaux précieux
  • Des produits structurés
  • Etc.

Le contrat de capitalisation permet donc de construire une véritable stratégie d’investissement, en fonction de la durée d’investissement de l’entreprise mais aussi du niveau de risque (et donc du rendement) cible.

Le contrat de capitalisation vous permet de faciliter la gestion de vos liquidités et est fiscalement avantageux.

Immobilier d’entreprise : SCPI et autres options immobilières

L’immobilier présente des performances stables et régulières. Par exemple, les fonds immobiliers, aussi appelés immobilier pierre papier (dont les SCPI) ont des performances de l’ordre de 4% chaque année :

Introduction aux SCPI – Société Civile de Placement Immobilier

Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) représentent une opportunité pour les investisseurs de se joindre à un portefeuille immobilier diversifié sans l’obligation d’acheter directement des propriétés. Depuis leur création en 1964, elles sont encadrées par le Code Monétaire et Financier ainsi que le Règlement Général de l’Autorité des Marchés Financiers.

Ces entités rassemblent des fonds de plusieurs investisseurs pour acheter et gérer des biens immobiliers professionnels, incluant bureaux, commerces, entrepôts, hôtels et résidences. Les loyers perçus de ces propriétés sont ensuite distribués aux associés, après déduction des charges.

On distingue principalement les SCPI de rendement, ciblant des revenus locatifs réguliers, des SCPI fiscales, qui proposent des avantages fiscaux grâce à l’investissement dans des logements neufs ou rénovés.

Investir dans l’immobilier direct : avantages et inconvénients

L’achat direct de biens immobiliers offre un contrôle complet sur la propriété et peut mener à des rendements plus élevés sur le long terme. Toutefois, il nécessite un investissement initial conséquent et engendre des frais de gestion et d’entretien.

Cette forme d’investissement comporte aussi des risques spécifiques, comme la possibilité de vacance locative, les dommages au bien, et les variations du marché immobilier. La liquidité est un autre aspect critique, la vente d’un bien pouvant être longue et coûteuse.

Comment choisir le bon investissement immobilier ?

Le choix entre investir dans une SCPI ou directement dans l’immobilier dépend de votre profil d’investisseur, de vos objectifs financiers, et de votre appétit pour le risque. Les SCPI offrent une diversification du risque et une gestion déléguée, convenant ainsi à ceux qui préfèrent une option moins risquée et plus passive.

Pour ceux souhaitant un contrôle absolu sur leur investissement et prêts à gérer les risques et responsabilités qui l’accompagnent, l’immobilier direct peut s’avérer plus approprié. Il est essentiel de considérer la liquidité et la flexibilité de l’investissement. Les SCPI, en général, permettent une revente des parts plus aisée comparée à celle d’un bien immobilier.

Avant de prendre une décision, il est sage de s’informer sur le portefeuille de la SCPI, les zones géographiques et types d’actifs qu’elle détient. Pour l’immobilier direct, une étude détaillée du marché local et des conditions locatives est indispensable pour évaluer les rendements potentiels et les risques.

L’usufruit de SCPI pour optimiser sa trésorerie d’entreprise

Le contrat de capitalisation, les SCPI ou l’immobilier en direct sont parfaits si vous avez des liquidités qui dorment et que vous pensez ne pas les utiliser d’ici plusieurs années.

Mais si vous avez besoin de récupérer progressivement une partie des liquidités placées ?

Par exemple, pour payer l’URSSAF dans un an ou financer le nouveau mobilier de vos bureaux dans 3 ans ?

Vous pourriez récupérer du capital sur votre contrat de capitalisation, effectivement. Mais il sera difficile de dire si le timing sera le bon (on n’est jamais à l’abri d’une crise et d’une chute des marchés financiers…).

Non, il y a beaucoup mieux pour cela : l’usufruit de SCPI.

Qu’est-ce que l’usufruit ?

Si on devait simplifier au maximum, sachez qu’il est possible de séparer deux droits d’un bien immobilier (ou d’une SCPI) :

  • Le droit de posséder le bien immobilier : la nue-propriété ;
  • Le droit de percevoir des revenus : le fameux usufruit.

Exactement comme un arbre fruitier : le tronc est au nu-propriétaire et les fruits à l’usufruitier.

demembrement arbre

L’usufruit est un droit à durée limitée : il permet à son propriétaire de percevoir des revenus sur une durée fixée à l’avance (cette durée peut-être sa propre durée de vie, on parle alors d’usufruit viager).

Plus cette durée est longue et plus l’usufruit coûte cher (et la nue-propriété est bon marché).

Par exemple, si une SCPI vaut 100 et qu’elle verse un loyer annuel de 5, acheter son usufruit 20 sur 5 ans vous permet d’encaisser 5 tous les ans durant 5 ans (donc 25 au total). Vous gagnez donc 5 sur cette opération (5 x 5 – 20 = 5).

Non seulement la rentabilité est attractive (de l’ordre de 5% à 7% des capitaux engagés), mais vous récupérez progressivement le montant placé.

Un exemple d’investissement en usufruit de SCPI

Jusqu’à présent, les exemples étaient simplistes pour faciliter la compréhension. Néanmoins, il faut prendre en compte la fiscalité et les barèmes de démembrement, fournis par les gérants des SCPI.

Dans la réalité, pour acheter de l’usufruit, il faut trouver également un acheteur de nu-propriété. Ce qui peut créer un effet de rareté sur le marché et compliquer l’achat. Les quantités d’usufruit achetées sont donc souvent faibles et il faut multiplier les « tickets » afin d’avoir, à la fin, la quantité désirée.

Voici une étude réelle que nous avons mis en place avec un client Invest’Aide :

usufruit scpi plan

La durée d’investissement totale est de 8 ans (mais certaines SCPI sélectionnées sont sur une durée plus faible, 6 et 7 ans).

Le montant investi est de 36 000€ et permet de générer environ 6 000€ les 6 premières années. Puis 4 000€ et 1 200€.

La rentabilité équivalente, nette d’impôts, est de 7,40%.

En savoir plus sur l’optimisation de la trésorerie de son entreprise

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