Merci patron !
Si vous travaillez dans une entreprise de plus de 50 salariés ou que votre patron est généreux, vous disposez probablement d’un plan d’épargne salarial.
Le mois de mai est un mois où les demandes affluent dans ma boîte mail.
Et deux sujets reviennent systématiquement : les impôts et l’allocation de l’épargne salariale.
J’ouvre une parenthèse : si vous souhaitez enfin maîtriser votre fiscalité, j’organise une conférence gratuite à Lyon le lundi 27 mai. Prenez votre place ici. Parenthèse fermée.
Il est toujours très compliqué de conseiller un investisseur sur l’arbitrage qu’il doit réaliser au sein de son plan d’épargne salarial.
D’une part, il s’agit de fonds bancaires avec lesquels je ne travaille pas. D’un point de vue éthique, je refuse de conseiller des fonds dans lesquels je n’investirai pas moi-même.
D’autre part, la performance est fortement conditionnée par le suivi sur le long-terme. Je ne peux pas m’engager sur un suivi de plusieurs années des plans d’épargne. Car j’ai en priorité les assurance-vie, les PEA, les comptes-titre etc. de mes clients.
Par contre, je les aide avec plaisir et leur donne une méthodologie pour investir correctement sur leur plan d’épargne salarial.
Et c’est l’objet de cette lettre financière de mai.
Un poil en avance car le contexte l’oblige : bien souvent, les fonds doivent être choisis en mi-mai.
Un rappel sur le plan d’épargne salarial
Ce dispositif vous permet de verser vos primes sur un plan d’épargne entreprise (PEE ou PEI) ou sur un plan d’épargne retraite (PERCO ou PERCOI).
Les montants versés sur les plans ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu.
Et puisque votre employeur est super sympa, il vous verse un abondement.
En terme de rentabilité, difficile de faire mieux.
Pourtant, il y a un hic…
le manque de conseil.
Je me souviens de ma première prime versée sur mon plan d’épargne entreprise.
C’était dans la première société dans laquelle j’ai travaillé.
L’abondement était (très) sympa.
Mais les notices explicatives pour choisir les supports étaient incompréhensibles pour moi…
Echelle 6/7… Indice MSCI World… Fonds ESR…
du charabia.
Peu importe, je ne regardais que l’abondement de mon employeur.
Sauf que lorsque l’on place en une seule fois un montant équivalent à deux mois de salaire sur des supports (trop) exposés aux marchés financiers, ça peut beaucoup bouger…
à la hausse…
… comme à la baisse !
Rajoutez à cela des fonds de piètre qualité, très gourmands en frais.
En 5 ans, j’ai encore aujourd’hui des performances négatives pour un investissement, à la souscription, peu risqué sur le papier.
Je l’ai appris à mes dépends et aussi lors de mes formations en gestion de patrimoine quelques années plus tard.
Ce qui fait la performance d’un investissement, c’est le choix initial.
Mais surtout le suivi.
Je vous livre donc dans cette lettre financière quelques règles à respecter pour bien placer votre prime et son abondement sur votre plan d’épargne salarial.
Règle n°1 : Regarder le rapport « qualité prix » d’un fonds
J’ai du changer ma souris d’ordinateur la semaine dernière.
Mon premier réflexe : Amazon (désolé pour le commerce de proximité, urgence oblige).
Mon choix s’est arrêté sur deux modèles au même prix. Vous savez, les modèles de souris « ergonomiques » mais très moches.
Oui cette chose est une souris d’ordinateur…
Bref.
J’ai du prendre en compte un nouveau critère pour choisir.
Mon deuxième réflexe : comparer les avis et la qualité.
Pour le même prix, j’ai donc choisi le produit le plus qualitatif.
Figurez-vous que pour choisir les fonds qui composeront votre épargne salarial, c’est exactement pareil.
Sauf que l’on ne regarde plus le prix et la qualité (le rapport qualité prix) mais le rendement et le risque.
Loi universelle : Plus un investissement est risqué, plus son rendement espéré doit être élevé.
Donc
A même niveau de risque, il est préférable de retenir fonds ayant le rendement le plus élevé.
Bien souvent, la performance du fonds va être comparé à un « indice de référence ».
Pour faire simple : si la performance est moins bonne, soyez vigilent !
En effet, vous prendre autant de risque que celui de l’indice de référence mais pour un rendement plus faible.
J’ai connu mieux comme deal…
Règle n°2 : Ne pas être aveuglé par l’abondement de votre employeur
Bien souvent, l’entreprise va instaurer des règles sur l’abondement qu’elle va octroyer à ses salariés.
Et parfois, ce n’est pas systématiquement dans leur intérêt…
Par exemple, elle va abonder uniquement si l’employé investi sur un fonds en particulier.
Et parfois, ce fonds est (trop) risqué. Loin du profil de risque de ses salariés.
Dans ce cas, ne mettez que la somme minimale permettant de débloquer tout l’abondement.
Petit rappel : l’échelle de risque disponible sur le DCI vous permettra de savoir si le fonds est risqué ou non.
Règle n°3 : S’informer du contexte économique
Pour limiter les risques lorsque l’on investi, pas besoin d’être un expert des marchés financiers.
Il faut prendre le contexte économique global.
A l’heure où j’écris ces lignes, le contexte est justement tendu.
Des marchés hauts (fortement valorisés).
Et tous les yeux des analystes sont tournés vers les tweets de Donald Trump et la Chine…
En conclusion : il faut y aller doucement avec le risque
N’hésitez pas à prendre un peu moins de risque qu’à votre habitude.
Quitte à réaliser un arbitrage plus tard sur votre allocation : vous augmenterez votre exposition sur les marchés financiers lorsque ces derniers seront revenus à des niveaux plus bas.
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