Pour lancer ou relancer une activité commerciale, il est impératif de mobiliser des ressources financières, quelle que soit la forme juridique choisie (individuelle ou en société).
Vous êtes la première source de capital ! Car en réalité, sans votre participation financière, il est peu probable qu’un financeur ou que des investisseurs soutiennent votre initiative entrepreneuriale.
Nous voyons dans cet article quels placements et ressources utiliser pour votre projet entrepreneurial ainsi que nos conseils pour bien démarrer dans cette aventure !
Votre compte courant comme première source de financement
Utilisez ces fonds pour couvrir les dépenses initiales associées à la concrétisation de votre projet : coûts de déplacement, communications téléphoniques, recherches, matériel informatique, impressions et autres.
🛟 Il est essentiel de garder tous les reçus et preuves de paiement. Lors de la création d’une entreprise, veillez à obtenir des factures au nom de « société en formation » pour garantir une comptabilité transparente et professionnelle mais surtout pour être remboursé par votre société lorsqu’elle sera créée.
Recourir à ses livrets bancaires pour financer son entreprise
Pour une épargne toujours disponible, peut-être avez-vous déjà ouvert des livrets bancaires dans votre banque ?
Cela tombe bien, vous pouvez les utiliser pour financer votre entreprise.
- Le livret A : un compte d’épargne régulé avec des intérêts non imposables. Chaque individu peut n’en détenir qu’un seul, et il offre une liquidité immédiate jusqu’à un maximum de 22 950 €.
- Le livret jeune : une option d’épargne dédiée aux 12-25 ans. Les banques déterminent le taux d’intérêt (au moins 0,50 %) et il a un plafond de 1 600 €.
- Le LEP (Livret d’Épargne Populaire) : une solution d’épargne non imposable pour ceux dont le revenu fiscal ne dépasse pas un seuil ajusté annuellement. Actuellement, les versements sont plafonnés à 7 700 €.
- Le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) : un compte d’épargne avec un taux d’intérêt fixe et des bénéfices non imposables. Il est destiné aux particuliers, chacun ne pouvant en posséder qu’un seul, avec une capacité maximale de 12 000 €.
- Le compte épargne pour le logement (CEL) : une offre d’épargne avec des fonds accessibles à tout moment. Il offre également la possibilité d’accéder à un crédit immobilier à des conditions avantageuses, jusqu’à un montant de 15 300 €.
Utiliser son épargne salariale pour son projet d’entreprise
Les différents types d’épargne salariale
Plusieurs options d’épargne salariale sont disponibles pour investir son capital, acquérir des parts de la société ou allouer des bonus et des participations :
Le Plan d’Épargne Entreprise (PEE) est une option pour les employés et les chefs de petites sociétés. Ils peuvent y investir pour acheter des titres financiers de la société, tels que des actions ou des obligations.
Les employeurs peuvent aussi augmenter les contributions des salariés via un système d’abondement.
Le Plan d’Épargne pour la Retraite Collectif (Perco) était une alternative d’épargne accessible aux employés. Bien qu’il ne soit plus offert depuis 2020, il a été remplacé par un PER ;
Le Plan d’Épargne Retraite (PER), qu’il soit individuel, collectif ou obligatoire pour l’entreprise, devient progressivement la norme en matière d’épargne retraite. Il est conçu pour investir des bonus, des participations et épargner jusqu’à la retraite, tout en bénéficiant d’une gestion guidée.
Peut-on débloquer son épargne salariale pour un projet d’entreprise ?
Oui !
Un employé qui envisage de lancer ou de reprendre une entreprise peut accéder à certains fonds de ses plans d’épargne salariale, que ce soit en partie ou en totalité.
Le retrait anticipé de l’épargne salariale est autorisé non seulement pour le fondateur de l’entreprise, mais aussi pour son conjoint, partenaire de PACS ou ses descendants (ce que l’on appelle les bénéficiaires).
Lors de la mise en place d’une entreprise, vous avez la possibilité de retirer :
- Les fonds de participation déposés sur un compte professionnel ;
- Le Plan d’Épargne Entreprise (PEE).
Les montants retirés doivent être consacrés à la création ou à l’acquisition d’une entreprise individuelle, d’une micro-entreprise ou d’une entité commerciale, indépendamment du type d’activité :
- Métiers de l’artisanat ;
- Secteur commercial ;
- Professions indépendantes ;
- Domaine agricole.
Notre conseil : veillez bien à votre épargne de précaution
L’épargne de précaution est une réserve financière destinée à couvrir les imprévus de la vie quotidienne. Il est essentiel d’en posséder une pour jouir d’une tranquillité d’esprit.
Bien que le montant adéquat dépende des besoins individuels, il est couramment recommandé de disposer d’une épargne équivalente à trois mois de revenus.
👉 Pour les indépendants ou les entrepreneurs, il serait judicieux d’envisager une marge plus large, soit environ six mois de revenu.
Donc lorsque vous vous lancez et que vous utilisez les fonds pour votre projet entrepreneurial, n’oubliez surtout pas de garder une partie de vos liquidités en cas de pépin !
Quelles sont les aides pour la création de son entreprise ?
Plusieurs soutiens financiers sont disponibles pour faciliter le démarrage de votre entreprise. De nombreux dispositifs peuvent être combinés avec les montants provenant de vos comptes personnels, livrets, PEE ou d’autres avantages salariaux.
- L’ACRE offre une réduction totale ou partielle des cotisations sociales pendant la première année d’existence de l’entreprise ;
- Le dispositif NACRE, qui peut être associé à l’ACRE, guide l’entrepreneur dans la conception du projet, l’organisation financière et l’expansion de l’activité ;
- Il existe également des subventions destinées aux jeunes entrepreneurs : prêt d’honneur, contrat au projet d’appui d’entreprise (CAPE), l’ADI, l’ARCE, Entrepreneur#Leader, etc.
- Des soutiens sont également prévus pour ceux qui reprennent une entreprise ;
- Enfin, il est possible d’entamer une démarche entrepreneuriale tout en étant au chômage.